Fête de la Science 2021 : 30 ans déjà !

Fête de la Science 2021 : 30 ans déjà !

Ne pas oublier le masque et le passe sanitaire, ils seront contrôlés à l’entrée !

Pourquoi cette rencontre-débat  organisée par le Comité laïque du Nord ?                

 Le Comité laïque du Nord (CLN) a pour priorité de renforcer ce qui est commun à tous les hommes et à toutes les femmes : les droits humains et la démarche rationnelle. Ceci explique notre participation à la Fête de la Science depuis 2006. Dans ce cadre nous avons deux objectifs permanents :

  Distinguer les différents types et niveaux d’information :  

Rumeurs, opinions, croyances, infox, convictions, savoirs scientifiques, autres savoirs, etc. En 2018 Christian Vincent (journaliste), Virginie Bagneux (psycho-sociologue) et Fabien Eloire (sociologue) ont débattu des « Vérités, erreurs dans les médias et dans les sciences sociales ».

  Eclairer les relations entre les sciences et la société :    

  Depuis 2006 le CLN a abordé ces relations lors de la Fête de la science. En 2016 Catherine Larrère a défini l‘anthropocène dans « Temps des hommes, temps de la nature ».  En 2017 « l’évolution des espèces »  a été expliquée par Claire Derycke, en 2019  Pascal Mulard et Bernard Maitte ont fait le point sur « l’histoire des sciences ». En 2020 autour de « la biodiversité et nous » Régis Thyot et Hélène Soubelet ont  présenté les lectures mythiques et scientifiques des effondrements et extinctions passées et actuelles.

  La pandémie du Covid 19 a révélé les incompréhensions entre l’opinion publique et la recherche :

Faut il fixer des utilités,  des priorités, des échéances à la recherche ? Quels pilotages et financements ? Quelles interdisciplinarités entre des recherches très spécialisées, entre les sciences de la matière, les sciences de la vie, les sciences humaines et sociales ? Quels enseignements, quelles vulgarisations scientifiques ?  Ces questions, rarement abordées dans le débat politique, sont urgentes du fait du dérèglement climatique, des pandémies, du recul de la biodiversité et en général des menaces sur notre environnement (pollutions, catastrophes etc..).

   Pour éclairer les débats et les choix politiques une formation et une information scientifiques les plus larges possibles sont nécessaires. Pour cela il faut tenir compte de l’état de l’opinion publique, notamment des stéréotypes sur les « savants »,  les chercheurs, les scientifiques. Il faut aussi faciliter l’orientation des jeunes vers les études scientifiques. C’est pourquoi nous avons invité deux jeunes chercheuses, Sarah Trouvilliez et Maïwenn Herlédan, à nous présenter leurs parcours et leurs travaux « de l’intérieur »,  pour donner une image plus précise des accès aux études scientifiques et de la réalité quotidienne de la recherche.

Sarah Trouvilliez, doctorante 3° année, laboratoire Canther Université de Lille :

« Chaque année, plus de 40000 femmes sont touchées par le cancer du sein. Certaines développent une forme plus résistante et agressive dit triple négatif. Ces cancers (TNBC) sont traités par des chimiothérapies, traitements lourds, invalidants et efficaces à  moins de 50 %.   Dans le laboratoire, nous recherchons à développer ou repositionner des molécules plus spécifiques et efficaces. Pour cela, nous étudions le rôle d’une molécule (TrkA) qui, combinée à une autre (CD44), est impliquée dans l’agressivité des cancers du sein. Le médicament ciblant cette molécule, le Larotrectinib, ne fonctionne pas dans les cancers du sein triple négatifs. Les mécanismes de résistance au Larotrectinib sont mal compris.  Ma thèse vise à comprendre cette résistance et à proposer des stratégies pour la contrer.    

Trouvilliez Sarah, Doctorante 3° année  Thèse de biologie cellulaire « Caractérisation des interactions entre TrkA, CD44 et les molécules de leur signalisation dans les cancers »  Laboratoire Canther, FST, Université de Lille UMR 9020 CNRS, UMR 1277 INSERM Canther : Hétérogénéité, Plasticité et Résistance aux Thérapies des Cancers Ci-dessous une tentative de représentation imagée de ce qui se passe dans cette résistance au médicament.     

Maïwenn Herlédan, doctorante 2° année, laboratoire d’Océanologie et de Géosciences (LOG) Université de Lille :

« Mon parcours pluridisciplinaire a été tourné vers l’océan et  le littoral,  alliant  biologie,  écologie,  géologie,  avec  des stages en paléoclimatologie.   L’étude du climat passé est essentielle pour comprendre les changements actuels et futurs. Ma thèse porte sur « Les changements climatiques  et  la  biodiversité  des  îles  subarctiques »,  (îles Kerguelen, dîtes « îles de la  désolation » 49°20′ S, 69°20′ E).   J’étudie particulièrement les amibes à thèques, organismes unicellulaires,  de moins d’un 1/10 de mm (photo ci-dessous).  Ils se fossilisent et enregistrent avec eux des informations sur les évolutions du climat et de la biodiversité.  Ils  sont  retrouvés  dans  les  carottes  sédimentaires,   étudiées  notamment  en  paléoclimatologie. »  

 Herlédan Maïwenn,  Doctorante 2° année Thèse « changements climatiques et biodiversité dans les îles subarctiques »  Laboratoire d’Océanologie et de Géosciences (LOG) UFR Sciences de la terre, FST, Université de Lille https://log.cnrs.fr/

amibe à thèques
Iles Kerguelen

Vous voulez  en savoir plus sur les amibes à thèques ? sur les résistances aux traitements des cancers ? sur les parcours des deux chercheuses ? sur les difficultés et les joies de la recherche ? Rendez-vous avec  Sarah Trouvilliez et Maïwenn Herlédan                            le 5 octobre, 18 h.

La recherche : une passion ? un métier ?

MARDI 5 OCTOBRE 2021, 18 h à la MRES 5 rue Jules de Vicq  59800 Lille métro Fives. Attention ! Du fait de la réglementation sanitaire, inconnue au moment de la rédaction, il est préférable de s’inscrire sur c.l.n@orange.fr

jdescamps

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